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L'ancienne Université

L'Université de Caen, en tant qu'institution, est l'une des plus anciennes de France. Elle est en effet fondée en 1432 par le duc de Bedford, alors que la Normandie est sous occupation anglaise dans le contexte de la guerre de Cent Ans. Son premier recteur, Michel Traevor, venu d'Oxford, est d'ailleurs anglais. Lorsque Caen est reprise en 1450 par les troupes de Charles VII, celui-ci émet premièrement la volonté de supprimer cette université, qu'il voit comme une concurrence à la Sorbonne. Cependant, suite aux protestations des États de Normandie, il accepte son maintien et prononce la création de l'Université, refusant d'accorder ce crédit à l'occupant anglais. Cette seconde création est confirmée la même année par une bulle du pape Nicolas V.

Cette université se trouve dans ce qui est alors la rue des Cordeliers, actuelle rue Pasteur. Entre 1694 et 1701, un bâtiment classique, appelé palais des facultés, est construit par l'architecte Brodon, et est constitué d'un corps central et de deux ailes. Il accueille alors toutes les facultés, à l'exception de celle de botanique. À la fin du XIXe siècle, est émise la volonté d'un agrandissement. Si on suggère premièrement la construction d'un bâtiment annexe non loin de l'Abbaye aux Hommes, il est finalement décidé d'agrandir les bâtiments existants, travaux entrepris entre 1884 et 1888. Une bibliothèque universitaire est ensuite construite rue Saint-Sauveur en 1903, sous la direction de l'architecte Henri Deguernel. Or, en ce début de XXe siècle, les équipements universitaires au service de la vie étudiante sont peu nombreux. On compte alors 124 logements étudiants, et un restaurant universitaire. L'université apparaît alors comme en retard en terme d'équipements. 

Le 7 juillet 1944, les bâtiments de l'Université sont touchés par les bombardements de la ville de Caen. Les archives sont notamment détruites. Ainsi à l'automne 1944, la rentrée universitaire a lieu ailleurs, à l'École normale d'instituteurs, qui accueille donc temporairement étudiants, rectorat et bibliothèque. Ce bâtiment de substitution apparaît cependant comme délabré. À la fin de la guerre, les pouvoirs publics décident de ne pas réparer les bâtiments universitaires détruits : ces locaux sont jugés trop étroits et inadaptés, à la fois à l'enseignement moderne mais aussi au nombre d'étudiants. L'idée émerge donc de construire une université plus moderne sur de toutes nouvelles bases, ainsi que sur un terrain plus vaste. L'université contribuant grandement au dynamisme de la ville, cette reconstruction apparaît alors comme une priorité.

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